Nombreux sont les français à rencontrer des problèmes avec leur banquiers. Et notamment à demander des conseils pour négocier avec leur conseiller, notamment pour faire une demande de geste commercial sur des frais bancaires. Car si la loi les a désormais plafonné (ce qui évite les sommes exorbitantes et des écarts injustifiables d’une banque à une autre), la gestion d’un compte courant auprès d’une banque traditionnelle peut rapidement vous coûter plus d’une centaine d’euros par an.
Si une bonne solution pour éviter de telles dépenses serait tout simplement de changer de banques pour vous tourner vers leurs consoeurs virtuelles (qui sont connues pour être beaucoup moins chères), ce n’est pas une option pour tous les français. En effet, l’absence de conseiller physique, les difficultés pour déposer de l’argent liquide ou des chèques, et une offre encore nettement moins diversifiée peut en dissuader certains.
La bonne nouvelle est qu’il existe de nombreux leviers de négociations dont vous pouvez user avec votre banquier pour faire une demande de geste commercial sur des frais bancaires. A condition de savoir comment vous y prendre pour obtenir une remise. Dans cet article, nous allons vous donner les armes pour négocier correctement avec votre conseiller, d’une part en vous rappelant ce que dit la loi (car un client informé en vaut deux). Mais aussi en vous partageant les conseils de professionnels qui vont vous expliquer ce qui peut les amener à faire un geste pour l’un de leurs clients.
Ce que dit la loi sur les frais bancaires
Avant de vous lancer dans les négociations avec votre banquier, il est important que vous connaissiez la loi française sur les frais bancaires. A commencer par les plafonnements qui permettent d’éviter les prélèvements abusifs. En effet, plusieurs textes ont été adoptés, notamment en 2014, pour améliorer les relations entre clients et banquiers. Et clarifier les tarifs bancaires, en les plafonnements par exemple pour les incidents de paiements ou encore les dépassements de découvert autorisé. Votre banque est également dans l’obligation de vous envoyer un relevé périodique des frais qu’elle vous a prélevé afin que vous ayez un recours pour contester ces frais bancaires.
Autre point très important : le code monétaire et financier français stipule également que les banques sont dans l’obligation de tenir leurs clients informés en cas de changement de tarifs sur leurs services. Si votre banquier a failli à cette obligation, cela peut être un levier pour faire une demande de geste commercial sur des frais bancaires.
Des conseils de banquiers pour obtenir un geste commercial
Voici pour la théorie. Mais dans la pratique, nous ne sommes pas toujours préparés à entamer une négociation avec notre banquier pour faire une demande de geste commercial sur des frais bancaires. C’est pour cette raison que nous avons questionné des conseillers afin qu’ils nous donnent leurs conseils pour venir plus facilement à ses fins.
Le premier est évidemment de ne pas se montrer agressif. Les banquiers seront le plus souvent attentif à la manière dont vous exprimez votre demande (d’où l’intérêt de commencer par une lettre écrite). Menacer immédiatement de partir ne fonctionnera pas et vous pouvez tout simplement être renvoyé à la hiérarchie qui aura moins de raisons de céder à votre demande. Pensez donc à la formule de politesse et ne partez pas du principe que ce geste commercial vous ait dû, car ce n’est pas le cas.
Un peu de préparation peut également jouer en votre faveur. Si vous vous montrez transparent avec votre conseiller et que vous prenez l’initiative de l’avertir (avec un dépassement de découvert autorisé par exemple, en précisant les raisons de la fragilité momentanée de votre situation financière), cela permettra au conseiller d’anticiper vos besoins. Et cela l’incitera surtout à se montrer plus indulgent.
Pour mettre toutes les chances de votre côté, il peut aussi être pertinent de montrer en quoi cette situation est temporaire et ponctuelle. Votre demande de remise doit donc être exceptionnelle et ne pas s’inscrire dans un long historique de dépassement de découverts ou d’incidents de paiement qui entraine effectivement des coûts de fonctionnement pour votre banque. Soyez aussi réaliste dans votre demande : certains services ne pourront pas faire l’objet de gestes commerciaux. En particulier les frais de dossier, ou la cotisation pour votre carte bancaire.
Une négociation gagnant/gagnant
Retenez également qu’un conseiller bancaire devra nécessairement rendre des comptes à sa hiérarchie. Pour présenter votre dossier de la manière la plus favorable possible, vous allez donc devoir établir un rapport gagnant/gagnant (étant donné que les banques sont tout sauf des établissements philanthropiques). Jouez le jeu en acceptant d’étudier les contreparties qui vous seront présentées.
Par exemple, vous pouvez négocier une autorisation de découvert avec votre banque qui vous donnera une certaine flexibilité dans la gestion de votre argent. Vous n’aurez ainsi plus besoin de le prévenir à chaque fois que vous serez dans le rouge, et aurez des agios moins élevés.
Exemple de lettre de demande de geste commercial sur des frais bancaires
Pour appuyer votre demande, la meilleure chose à faire reste donc de commencer par contacter votre banquier via une lettre de demande de geste commercial sur des frais bancaires. Voici un modèle dont vous pouvez vous inspirer, en l’adaptant en fonction des spécificité de votre dossier et de vos besoins bien sûr.
Madame, Monsieur,
Vous avez prélevé, sur mon compte N°xxx, des frais bancaires relatifs à la période du [XX] au [XX], correspondant à un montant total de X Euros et suite à un [incident de paiement/dépassement de mon découvert autorisé, etc.]
Je reconnais que, dernièrement, ma situation économique, temporaire, a entrainé une situation de découvert sur mon compte. En effet, [expliquez votre situation financière].
Cependant, étant un(e) client(e) fidèle de votre établissement, je vous serais reconnaissant(e) de bien vouloir m’accorder, à titre exceptionnel, le remboursement total, ou, au moins, partiel de ces frais bancaires qui fragilisent encore plus ma situation.
En espérant que vous voudrez bien accéder favorablement à ma demande, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.